3 Le témoignage de Valérie

Les visages de la pauvreté

Je veux donner aux autres ce que je n'ai pas suffisamment reçu

 

 

 

On demande à Valérie de nous faire part de son expérience

 

Valérie raconte comment à la suite de son divorce, elle s'est retrouvée seule avec un enfant, sans travail, sans voiture et, de toute façon, sans permis de conduire. Elle nous explique combien de temps et d'énergie il faut dépenser, dans ces conditions, pour chercher quand même du travail, remplir des dossiers, envoyer plus de 100 lettres par semaine, avec le coût en papier et en timbres que cela représente, chaque lettre envoyée étant comme une bouteille à la mer… Il faut compter seulement une réponse pour 100 lettres envoyées, et la plupart du temps c'est une réponse négative : quand vous n'avez pas de voiture, pas de permis de conduire et en plus un enfant à mettre en garde, on ne veut pas de vous car tous les employeurs potentiels ne voient en vous qu'une source de problèmes à venir…

 

On demande à Valérie comment elle a finalement réussi à s'en sortir

 

Elle explique qu'il faut s'accrocher, aller vers les autres, reconnaître qu'on a besoin d'aide et faire face à ses problèmes ! Elle explique l'importance de se former mais aussi la difficulté de suivre une formation quand on a un enfant à charge et pas de voiture pour se déplacer. Elle raconte comment elle a dû, pour acquérir une qualification, accepter de faire des stages non rémunérés, ensuite aller de CDD en CDD avant d'être embauchée comme conseillère en insertion.

 

On demande à Valérie comment on se sent quand on vit tout cela 

 

Elle répond qu'on se sent frustrée, en colère, inexistant. Elle explique comment on a vite fait de perdre confiance en soi et qu'on est quelquefois tenté de se contenter des revenus de remplacement. Elle dit que bien sûr on a de la chance, en France, d'avoir le RSA pour nous aider à survivre mais qu'on ne peut pas continuer à vivre comme ça toute sa vie…

 

On demande à Valérie si elle a trouvé de la solidarité autour d'elle

 

Elle répond qu'il est très important dans ces cas-là d'être soutenu par sa famille quand on a la chance d'en avoir une, ce qui n'était pas son cas. Elle dit qu'elle doit reconnaître qu'il y a dans le service public des professionnels qui font bien leur travail. Mais elle est surtout reconnaissante au Secours Catholique de l'avoir accueillie et soutenue dans toutes ses démarches. Elle regrette de ne pas avoir bénéficié plus tôt de cette aide qui lui aurait permis d'être plus efficace dans ses recherches et de perdre moins de temps dans ses démarches. Elle dit que c'est pour ça qu'elle est maintenant bénévole au Secours Catholique depuis plus trois ans, parce qu'elle veut donner aux autres ce qu'elle-même n'a pas suffisamment reçu.

 

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