8 Réponses aux questions

 

 

Réponses aux questions de l'auditoire :

 

  • Les étrangers viennent prendre la place des Français... ?

 

Valérie dit que non. Elle pense qu'il faut toujours rester dans une situation de partage, même quand on est au plus bas et même quand on a tout perdu. Au lieu de voir les autres comme des concurrents, il faut se dire qu'on a tous un potentiel et chacun doit découvrir son potentiel. Elle pense aussi que le fait qu'on a tous les mêmes difficultés, doit nous encourager à lutter ensemble plutôt que les uns contre les autres.

 

Boniface dit qu'il y a aussi des Français qui vont en Afrique. Il pense qu'il faut donner la chance à tout le monde.

 

François Soulage dit que la plupart des étrangers n'ont pas choisi de venir ici, ils ont été chassés de chez eux pour la misère et l'injustice. Les richesses nationales de leurs pays ne profitent qu'à quelques-uns, avec la complicité des grands groupes internationaux. Nous avons tous notre part de responsabilité dans cette affaire parce que trop longtemps nous avons fermés les yeux.

 

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  • Les grandes centrales syndicales ne rejoignent pas les chômeurs... ?

 

Gérard Marle dit qu'effectivement, les syndicats mènent un combat difficile qu'il faut reconnaître mais leur préoccupation est de défendre ceux qui ont un emploi et qui risquent de le perdre, plus que d'aider ceux qui sont à la recherche d'un emploi. Ce sont deux groupes qui ont du mal à se rejoindre parce qu'ils n'ont pas les mêmes préoccupations. Cela peut paraître paradoxale, mais même les syndicats ne se préoccupent pas de donner la parole aux chômeurs.

 

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  • Est-il possible de développer la responsabilité sociale des entreprises,   c’est-à-dire qu'au moment d'embaucher, les chefs d'entreprise prennent en compte les difficultés des demandeurs d'emploi… ? Est-ce que c'est possible si ces demandeurs d'emploi n'ont pas un appui syndical ?

 

François Soulage répond que la responsabilité sociale des entreprises, ça peut marcher à condition que les deux parties jouent le jeu : il cite le cas d'une expérimentation menée par le Secours Catholique en partenariat avec un club de chefs d'entreprise. Ceux-ci acceptent d'embaucher des personnes éloignées de l'emploi mais qui ont été préparées par des associations d'aide à l'insertion. Il dit que ça peut marcher à condition l'administration apporte son soutien même si ces expérimentations ne sont pas prévues par les textes…

 

François Soulage continue en disant que cela est d'autant plus important que le retour à l'emploi est la première condition pour sortir d'une situation de pauvreté et d'exclusion, plus encore que de trouver un logement. Il précise également qu'il vaut mieux donner de l'argent pour des emplois aidés qui consistent à subventionner des emplois qui ne sont pas totalement rentables mais où les gens produisent au moins quelque chose, plutôt que pour des allocations chômage où les gens ne produisent rien du tout. Et il précise que ces emplois aidés doivent aller à ceux qui en ont le plus besoin, ce qui n'est pas toujours le cas, comme il aura l'occasion de le dire tout à l'heure dans la conclusion du colloque....

 

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  • Les bénévoles prennent la place des salariés... ?

 

François soulage répond qu'au contraire, le bénévolat est un tremplin pour l'emploi car le taux de retour à l'emploi des bénévoles est infiniment supérieur aux autres, parce qu'ils ont une activité, un horaire, qu'ils doivent rendre des comptes, qu'ils sont pris au sérieux. Le bénévolat est un chemin d'accès à l'emploi.

 

 

  • Le chômage, qu'est-ce qu'on y peut ? Les gens s'en fichent tant qu'ils ne sont pas concernés.

 

Valérie pense qu'on peut changer la situation à condition que chacun se remette en question, aller vers l'autre, se soucier d'autrui.

 

Gérard Marle résume ainsi son expérience de 30 ans comme accompagnateur des chômeurs : Heureusement qu'il y avait les cathos, l'Église et les communautés religieuses… pas seulement par l'argent mais aussi par la présence et par les encouragements, notamment de certains évêques, pour les premières maisons de chômeurs...

 

François Soulage dit que les gens restent sur la réserve parce qu'ils ont peur de mettre le petit doigt dans l'engrenage. Mais il pense qu'il y a des tas de petites choses que chacun peut faire pour faciliter la situation des demandeurs d'emploi. Il dit qu'il donnera pllusieurs pistes tout à l'heure...

 

Pierre Maréchal dit que l'indifférence des gens à l'égard des demandeurs d'emploi est symptomatique d'une société où les gens sont de plus en plus individualistes. Il pense que l'emploi est un problème culturel, même pour ceux qui ont un emploi car le monde du travail devient trop souvent un lieu d'affrontement où chacun essaie de dominer l'autre. Il pense qu'il faut recréer du dialogue et reconstruire une culture collective…

 

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